sabato 20 agosto 2022

L'importanza dello studio del Bel Canto, dalla "messa di voce" alle fioriture, nell'Arte della Sig.ra Tacchinardi-Persiani

Mme PERSIANI (Études biographiques sur les chanteurs contemporains - Paris, 1840)

ARTISTES DU THÉATRE-ITALIEN.
Mme PERSIANI.

Jusqu'à présent Mme Persiani m'a été appréciée, nous osons le dire, que d'une manière fort incomplète. On l'a jugée tantôt sur une note, tantôt sur un trait ou sur une broderie; ainsi fait presque toujours le public. Mais la critique, lorsqu'elle s'occupe d'un grand artiste, a une mission plus haute et plus grande à remplir: si elle étudie les détails, si elle analyse les qualités diverses qui constituent une réputation artistique, c'est pour former de toutes ces parties séparées un ensemble complet, c'est pour arriver à la dernière formule du jugement, la synthèse.
Mme Tacchinardi-Persiani est la fille du ténor Tacchinardi qui a eu dans son temps une grande célébrité; il a chanté avec beaucoup de succès au Théâtre-Italien de Paris, et l'on raconte qu'il avait des caprices d'artiste très bizarres. Tacchinardi s'était aperçu de la fâcheuse influence que les défauts de son physique exerçaient sur le public, à son entrée en scène; en conséquence il demandait aux compositeurs et aux poètes chargés d'écrire pour lui, de chercher des rôles qui lui permissent de commencer à chanter dans la coulisse, et, par ce moyen, d'être entendu avant de paraitre sur le théâtre; mais comme cet expédient n'était pas toujours facile à trouver, il avait inventé un autre stratagème pour dérober aux spectateurs une partie de son corps. Ainsi, il se plaisait à se faire traîner sur la scène, debout sur un char triomphal: c'était, je vous l'assure, un triomphateur d'une apparence fort peu guerrière. Du reste, ces petits travers étaient rachetés par une des plus belles voix de véritable ténor qu'on ait jamais entendues, par une magnifique intelligence du drame, par une méthode de chant admirable. Jamais, depuis Tacchinardi, aucun chanteur n'a déclamé le récitatif avec cette expression simple et naturelle qui est devenue un des secrets de l'art du chant. Il est juste aussi d'ajouter que les conditions du drame lyrique ne sont plus aujourd'hui ce qu'elles étaient alors, on peut même dire qu'elles sont entièrement changées. Mais revenons au sujet principal de cette étude.

Comme on le voit, Mme Persiani est musicienne de race, qu'on nous passe l'expression. Il y a du sang d'artiste dans ses veines, et elle soutient dignement l'honneur de son nom. Elle a reçu de son père toute son éducation musicale. La nature lui a donné un organe très étendu, mais qui manquait peut-être, dans quelques parties, de souplesse et de douceur. Des études sérieuses, des efforts de tous le jours ont fait disparaître en grande partie ces défauts.
La carrière artistique de Mme Persiani a commencé sur le théâtre de Livourne, en Italie. Ses débuts n'eurent rien d'éclatant, et nous pourrions même dire qu'ils ne faisaient pas présager les succès qu'elle a obtenus plus tard. C'est, au reste, une particularité qui lui est commune avec plus d'un grand artiste. Mais bientôt après, elle passa au théâtre de Milan. C'est là qu'elle jeta les premières bases de sa renommée, qui s'accrut plus tard avec une grande rapidité à Florence et atteignit en 1835 son apogée à Naples, où elle créa avec tant d'écalt le beau rôle de "Lucia di Lammermoor".
Depuis ce temps, sa carrière dramatique n'a été qu'une suite de triomphes. Après avoir parcouru les principaux théâtres d'Italie, elle fut appelée à Vienne, où elle a laissé des souvenirs d'autant plus glorieux que le grand théâtre italien de cette capitale est le rendez-vous de tout ce qu'il y a de plus distingué dans la société viennoise. Enfin elle est venue à Paris, et le public d'élite qui fréquente le théâtre des Bouffes n'a pas tardé à sanctionner de sa haute approbation la brillante renommée qui l'avait précédée parmi nous. Aujourd'hui Mme Persiani est un des joyaux les plus splendides de cette belle couronne d'artistes, qui fait la gloire de l'Italie et l'orgueil du monde musical.

La voix de Mme Persiani est une des plus étendues que nous connaissions dans le registre de véritable soprano. Elle se pose avec une grande fermeté sur le "si", note basse, et s'élève jusqu'au "mi"; elle comprend donc dix-huit notes, ce qui dépasseles bornes ordinaires de la voix de soprano. Ajoutez à cela une souplesse et une flexibilité sans égales; c'est une de ces voix obéissantes, qui se prètent non seulement à l'exécution des plus grandes difficultés, mais encore aux caprices les plus hardis de la vocalisation. Qu'on ne croie pas cependant qu'elle tienne toutes ces qualités de la nature; le travail en réclame une bonne part. C'est l'étude qui lui a appris à "rinforzare" et "smorzare", c'est àdire à renforcer et à amoindrir la voix, en la faisant sortir pleine, large et degagée de toute influence nasale et gutturale; ò ménager la respiration, ò la prolonger au-delà de la durée ordinaire, et ò la rendre presque insaisissable: c'est l'étude qui lui a appris à exécuter avec tant de bonheur et de justesse ces gammes chromatiques ascendantes et descendantes qu'elle jette comme des gerbes éblouissantes à ses auditeurs étonnés. Admirez encore ce goût exquis dans le choix des fioritures, cette manière agréable de lier les sons ensemble par les transitions les plus heureuses de les enfler, de les diminuer avec des nuances insensibles; dans ses traits les plus audacieux, voyez la difficulté vaincue par les moyens en apparence les plus simples, toujours avec grâce, élégance, légèreté: sa voix est un prodige de souplesse et de charme; en deux mots, elle surprend et plait tout à la fois.
Il ne faut pas croire cependant que Mme Persiani possède un instrument parfait: ses nots de poitrine sont rudes, aiguës et parfois trop stridentes. Quand elle s'élève dans les hautes régions du chant, elle lance des sons aigres qui ressemblent à des cris. Mais ces défectuosités, qui doivent être irréparables, puisqu'elles ont résisté aux efforts les plus obstinés de l'habile cantatrice, se perdent au milieu de ses nombreuses qualités acquises et naturelles.

Examinons maintenant le caractère particulier de son talent. Il est certain qu'elle ne peut pas aborder avec un bonheur égal les genres divers qui constituent l'action dramatique. Nous l'avons vue et admirée dans la "Sonnambula", dans la "Lucia", dans l' "Elisir" et dans "Don Juan"; eh bien! nous croyons que ces ouvrages forment l'échelle la plus étendue de ses moyens lyriques, parce qu'ils sont placés entre les deux extrêmes du trágique et du bouffe. Ce n'est pas au reste la nature de sa voix seulement qui la retient dans ces limites, c'est aussi l'expression de son jeu, nous di rons presque l'ensemble de son organisation physique. Non pas que Mme Persiani; soit dépourvue de grâce ni de charmes; il y dans toute sa personne je ne sais quelle spirituelle finesse, quelle naïveté piquante qui éveillent l'intérêt et les sympathies des spectateurs; son sourire animé tempère agréablement la crudité de son regard, et de sa tête tombe une longue chevelure qui est d'un admirable effet, surtout dans la grande scène de "Lucia". Mais il faut lui rendre cette justice: Mme Persiani paraît avoir la conscience de ses moyens; son ambition n'est jamais trop élevée; elle sait à merveille ce qui lui convient et ce que repousse la nature de son talent: intelligence fort rare, en général, parmi les artistes.
Nous croyons avoir en peu de traits présenté sous toutes ses faces cette figure d'artiste. En finissant, nous voulons rendre hautement à Mme Persiani un témoignage que chacun lui rend sans doute tout bas: depuis son arrivée à Paris elle a été pour nous l'objet d'une attention toute particulière; nous avons suivi avec intérêt sa marche progressive; maintenant nous pouvons dire avec hardiesse que sa place est marquée au premier rang parmi les artistes contemporains. Qu'on ne croie pas cependant qu'elle doive cette haute position à des études nouvelles et à son travail; le talent de cette actrice, lorsqu'elle est arrivée à Paris, était déja dans toute sa maturité; mais elle a acquis cette confiance sans laquelle les plus rares qualités d'un chanteur restent paralysées. La bienveillance et l'admiration du public des Bouffes se sont manifestées pour elle de tant de manières qu'elle a dû acquérir enfin l'assurance qui lui manquait et aujourd'hui qu'elle peut se livrer sans crainte à l'élan de ses inspirations, elle nous fait jouir de toutes les richesses de son admirable talent.

Notre dernier mot sera un conseil: Mme Persiani, vous excellez dans les effets de vocalisation; vous brodez votre chant avec une merveilleuse facilité; vous exécutez des traits qui causent autant de plaisir que de surprise, mais vous touchez quelquefois un écueil dangereux. Nous, qui faisons passer l'intérêt de l'art avant toute autre considération, nous vous dirons la vérité: il vous arrive souvent de vous laisser entraîner par votre goût pour les fioritures, sans égard pour la situation dramatique et les intentions du compositeur; d'autres fois vous couvrez le chant sous un luxe de trails qui éblouissent, il est vrai, mais qui nuisent à l'effet de la période musicale. Vous n'avez pas besoin de recourir à ces moyens pour provoquer l'admiration; vous devez commander les applaudissemens et non les solliciter.

("ÉTUDES BIOGRAPHIQUES SUR LES CHANTEURS CONTEMPORAINS", PRÉCÉDÉES D'UNE ESQUISSE SUR L'ART DU CHANT, PAR MM. ESCUDIER FRÈRES - Paris, 1840)

martedì 21 dicembre 2021

Cantanti d'altri tempi: FANNY PERSIANI-TACCHINARDI

Cantanti d'altri tempi: FANNY PERSIANI-TACCHINARDI - "Il Teatro Illustrato", 6-20 luglio 1908

Cantanti d'altri tempi
FANNY PERSIANI-TACCHINARDI

Nella primavera del 1833 si produsse al Carcano di Milano nella "Beatrice di Tenda" e nella "Sonnambula" di Bellini, con successo enorme.
I milanesi fecero di tutto per trattenerla anche nella stagione d'autunno: Felice Romani le indirizzò delle strofe vibranti di ammirazione, il celebre pittore Bruloff sollecitò l'onore di ritrattarla. Ma i patti d'una precedente scrittura la reclamavano a Roma, e la Fanny ringraziò i milanesi, nell'ultima recita, con una cantata da lei composta (poiché era anche valente poetessa) e musicata dal marito maestro Giuseppe Persiani. Eccone le prime strofe:

"Deh! se giammai gradita
Vi suonò la mia voce, a me porgete
Cortese orecchie, or che disciolgo il canto
Che sul labbro mi pone il cor commosso
Dal costante favore a me concesso
L'ultimo canto è desso
Con cui prendo commiato; e quel lasciando
Migrante augel l'amena riva ov'ebbe
Aure soavi e ciel benigno e pio,
Fuor che il canto non ho per dirvi addio!
"

Nel 1835, a Napoli, dopo una rappresentazione della "Lucia di Lammermoor", opera scritta appositamente per lei, mentre Fanny Persiani-Tacchinardi si stava vestendo, entrò una ignota signora nel suo camerino:
- Son tutti vostri questi bellissimi capelli? - chiese l'incognita.
Quando la cantante ebbe risposto affermativamente, la dama aggiunse:
- Ebbene, poiché non ho qui delle corone di fiori da offrirvi, permettetemi di intrecciarvene una coi vostri magnifici capelli!
La dama sconosciuta si chiamava Maria Malibran. Essa sentiva la morte vicina rapirle la corona di gloria e ne volle fregiare colle sue mani la fronte della giovane e degna erede.
E difatti, un anno dopo, la Persiani a Parigi ed a Londra rinnovava i trionfi della Malibran e portava in giro glorioso per l'Europa la "Pia de' Tolomei" composta per i suoi mezzi da Gaetano Donizetti.

("IL TEATRO ILLUSTRATO", 6-20 luglio 1908)

martedì 24 dicembre 2019

"Persiani ritrovato": Celebrazioni per Giuseppe Persiani a Recanati con Belcanto Italiano

Il Belcanto Italiano Duo formato dal soprano lirico di coloratura Astrea Amaduzzi e dal pianista, compositore e direttore d'orchestra Mattia Peli accanto al busto di Persiani realizzato dallo scultore G. F. Pirrone

"PERSIANI RITROVATO" è il titolo dello straordinario evento musicale che vuole festeggiare il compositore belcantista recanatese Giuseppe Persiani (Recanati 1799 - Parigi 1869), nei 220 anni dalla nascita ed i 150 anni dalla scomparsa: conferenza-concerto che avrà luogo a Recanati il 28 dicembre 2019, ore 21.00, alla Sala della Musica di Controvento, a coronamento delle Celebrazioni per Giuseppe Persiani, con il Patrocinio della Regione Marche.

Un'occasione unica di poter sentire eseguiti dal vivo, ed in un'unica serata, brani strumentali ed arie d'opera (da "Ines de Castro", non nella vers. orig. per la Malibran, bensì in quella per la Tacchinardi-Persiani poco conosciuta ai giorni nostri, riproposta dopo circa 180 anni di assenza) e di musica sacra (da "Abigaille") composte da Persiani, oggigiorno di rarissimo ascolto, nell'interpretazione del Belcanto Italiano Duo - Astrea Amaduzzi, soprano e Mattia Peli, pianoforte - al quale si aggiungerà anche il baritono anconetano Davide Bartolucci. 

 

Il M° Peli eseguirà, inoltre, un brano strumentale di Persiani per pianoforte solo - di cui ha ritrovato lo spartito antico - le Variazioni brillanti sul tema "La madre rea punisci" dalla "Semiramide" di Rossini. 
La narrazione è affidata al ricercatore e musicologo Paolo Santarelli che guiderà il pubblico, tra una musica e un'altra, lungo la serata musicale. 


Negli ultimi anni il soprano Amaduzzi si è distinto a Recanati per aver interpretato in concerto al Teatro Persiani, il 7 maggio 2017, in duo soprano-pianoforte, la celebre romanza "Cari giorni", dal capolavoro operistico del Persiani "Ines de Castro" - esecuzione in prima mondiale in tempi moderni nella versione riscritta per la moglie Tacchinardi-Persiani nel 1839 - dopo che aveva già cantato in concerto all'Auditorium del Centro Mondiale della Poesia, il 22 giugno 2016, l'aria "Cari giorni" nella prima versione del 1835 composta per la Malibran.
Del compositore recanatese "la voce del belcanto" ha eseguito in concerto nella Basilica di Santa Teresa d'Avila in Roma, il 16 luglio 2017 (riproposta poi a Recanati nella suggestiva Cattedrale di S. Flaviano il 30 agosto 2017) - sempre in prima mondiale in tempi moderni - in versione soprano-organo, anche la Cavatina sopranile del bellissimo oratorio "Abigaille" composto da Persiani nel 1826.
Inoltre, il soprano belcantista ha cantato la Cavatina iniziale di Ines "Quando il core in te rapito", dall' "Ines de Castro",  con la cabaletta conclusiva "Nell'ebbrezza dell'amor", all'Auditorium del Villaggio delle Ginestre, il 20 ottobre 2018, in duo soprano-pianoforte (riproposta in seguito il 31 dicembre 2018 al Teatro Parvum di Alessandria ed il 30 maggio 2019 alla sala Armonia Cordium di Napoli): l'unico brano di Persiani che sia stato mai eseguito a Recanati, quando era in vita l'autore - fu la prima donna Teresa Asdrubali di Ancona alla sua "beneficiata", avvenuta in occasione dell'apertura del Teatro di Recanati, con l'opera di Bellini "Beatrice di Tenda", ad eseguire nel carnevale del 1840 questa Cavatina di Persiani. La riproposta dell'Amaduzzi è avvenuta a Recanati 178 anni dopo.

Ed è proprio all'Amaduzzi che, 'a sorpresa', è stato riservato l'onore di scoprire ufficialmente il busto del Persiani dello scultore Giuseppe Fortunato Pirrone, in occasione di "Persiani e il suo tempo" presso la Sala della Musica di Controvento, a Recanati il 20 dicembre 2019.




Il soprano Astrea Amaduzzi avuto l'onore di scoprire ufficialmente il busto di Persiani realizzato dallo scultore Giuseppe Fortunato Pirrone

In questo video di presentazione il M° Mattia Peli invita il pubblico italiano ed internazionale all'importante appuntamento celebrativo.

Locandina di "PERSIANI RITROVATO" - Sala della Musica di Controvento, Recanati - 28 dicembre 2019

PROGRAMMA DEL CONCERTO :

Selezione di brani dall'opera "Ines de Castro" di Persiani, nella seconda versione del 1839 scritta per la moglie Tacchinardi-Persiani, Rubini e Lablache :

Sinfonia dell'opera "Ines de Castro"
Aria di Alfonso IV re del Portogallo - "Oh Dio, qual benda...Le tue smanie...L'indegna ripulsa"
Scena e Cavatina di Ines - "Trascorsa è l'ora...Quando il core in te rapito...Nell'ebbrezza dell'amor"
Romanza di Ines - "Cari giorni a me sereni"
Scena ed aria ultima di Ines - "Quelle lagrime scorrenti"
Persiani - Introduzione, Tema, 5 variazioni brillanti e coda, per pianoforte solo (sul tema "La madre rea punisci" nella "Semiramide" di Rossini)

Persiani - Cavatina di Abigaille, dall'oratorio "Abigaille" del 1826 - "Oh stoltezza...Ma piegar quel duro core...Ma qual fiamma"

Belcanto Italiano Duo
Astrea Amaduzzi, soprano
Davide Bartolucci, baritono
Mattia Peli, pianoforte

Presentazione e letture a cura di Paolo Santarelli

Il baritono Davide Bartolucci

Paolo Santarelli, ricercatore e musicologo

Programma di "PERSIANI RITROVATO" - Sala della Musica di Controvento, Recanati - 28 dicembre 2019

domenica 15 dicembre 2019

La figura del compositore Giuseppe Persiani nelle lettere e nei documenti dell'Ottocento

La figura di Giuseppe Persiani nelle lettere e nei documenti dell'Ottocento (a cura di Mattia Peli)



Gli anni recanatesi

Antonio Bravi (in "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pagg. 88-89) narra che a Giuseppe Persiani, in tenera età, forse di quattro o cinque anni, "cui per pochezza ed esilità di membra, malamente il braccio e la mano avrebbero potuto acconciarsi a violino comune, se ne adattava uno di piccolissima forma, tenuto al collo per una fettuccia, e sorrettagli al manico da un apposito ordigno mobile basato sul pavimento. E per attemperare la istruzione alla sua bambina intelligenza, le figure delle note musicali, pargoleggiando quasi quel buon genitore, gliene presentava nell'opportuna stagione in tante ciliegie, che insieme servivano prima a studio, e poscia a premio."
Ancor bambino, continua il Bravi, Persiani "faceva suo frequente trastullo rigare carte a musica, iscrivervi delle note e pregar poi le sorelle perchè eseguissero collo strumento quell'informe imbratto, ch'egli diceva la sua composizione; e quando si vedeva messo da loro a beffa ed a gioco, istizzito soleva ad esse ripetere: e pure un giorno si avranno a suonare nel mondo le mie note."


Il periodo napoletano

Dal 1820 al 1823, vivendo nel Collegio di San Pietro a Majella e svolgendo il compito di suonatore nell'orchestra del Teatro San Carlo, Persiani ebbe l'opportunità di conoscere coetanei e musicisti già affermati, quali Rossini, Bellini e Donizetti. Persiani così scrive alle sorelle:
"La mia applicazione è la musica, la mia abitazione è il Collegio Reale; lì mangio, lì dormo, lì faccio tutto. Non sono alunno, perchè il mantenimento fu levato; ma godo tutti i privilegi. Il nostro Rettore non dice altro che: il mio Persiani è l'esemplare del Collegio, tanto per Religione, quanto per onestà e talento. Ciò non mi conveniva di dirlo; ma per farvi capaci della mia condotta, e poi la verità ho esposto, niente più.
La mia situazione è mezza piazza al Teatro di San Carlo; chè a forza di tanti esami ne ho ottenuta mezza: tre sere a me, e altre tre sere conviene suonare: io passo quel poco al Collegio e Loro mi governano. Sono stato fatto maestro della seconda classe; ma con questi tempi la paga è andata a monte: tutto per onore. Sappiate che una guerra fulminante minaccia le nostre contrade: Oh Dio che disgrazie!
"
[G. Persiani - Lettera IV, in "Il Casanostra 1888", A. XXXIII, pagg. 39-40, Recanati 1887]


Maestro di Cappella nel nord della Puglia

In una lettera di Persiani del 15 novembre 1823, da Cerignola, così scriveva, rivelando il motivo della scelta di non seguire a Vienna il Rossini:
"Il cuore mi diceva lo stato poco soffribile delle sorelle, e perciò mi risolsi con mio dispiacere partire dalla capitale. (...) Per loro riguardo ho ricusato di partire con una nobile famiglia per la Sardegna; per loro non sono andato col Signor Rossini mio maestro presso Vienna; per loro sono rimasto errando per il Regno, per ritrovare questa situazione che mi sto fabbricando."
[G. Persiani - Lettera V, in "Il Casanostra 1888", A. XXXIII, pag. 40, Recanati 1887]

Ma non è da escludere che possa averlo indotto alla scelta di Cerignola anche il desiderio di affermare il suo talento di compositore, come sostiene il Bravi:
"Frattanto stanziatosi per qualche anno in carica di Maestro di Cappella in Cerignola, vi dava opera con amore a delle musiche ecclesiastiche. Ma non potendo a questo modo chiudere il suo avvenire, se ne andava incontro a nuovi stenti; e per quanto essi gli imprunassero la via, non però cadeva di animo, e si appigliava a dei partiti, che quantunque vantaggiosi nel presente, gli avrebbero potuto frodare l'adempimento delle sue brame. Il perchè ricusava di andare con illustre famiglia nella Sardegna, si rifiutò di seguire il sig. Rossini a Vienna; ed in quella vece si tenne ramingo per varie città del Regno e del resto d'Italia, aspettando il destro di far suonare primariamente il suo nome." (A. Bravi - "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pagg. 91-92)


Il debutto positivo come operista

Già con la sua prima opera lirica, rappresentata al teatro La Pergola di Firenze nel 1826, Persiani ebbe una lusinghiera accoglienza di pubblico e di critica, tanto che fu invitato a comporre subito un'altra opera per il medesimo teatro. In una lettera, così egli riferisce:
"Ecco che tutti mi bramano, ecco che l'impresario ha pagato i miei debiti e mi ha fatto tutto ciò che mi era necessario, ancorchè non ne fosse obbligato.., io ho due richieste, o di rescrivere qui o a Parma; ma ognuno vorrebbe abusare, sapendo le mie vicende; ma io mi sosterrò più che potrò, e chiederò un'anticipazione... Non possiedo che trenta paoli che mi dette l'Impresario pel caffè, per le lettere ed altro. L'Impresario vorrebbe farmi cascare; ma meno di duecento scudi non posso, perchè devorifarmi di 'Piglia il mondo come viene' scritto gratis."
[G. Persiani - Lettera VI, in "Il Casanostra 1888", A. XXXIII, pag. 41, Recanati 1887]


Persiani e Leopardi

Giacomo Leopardi scrive alla sorella Paolina:
"1827, 7 luglio, Firenze.
. . . . . . L'entusiasmo destato da Persiani è verissimo. Ho sentito parecchi intendenti e dilettanti dire che Persiani è un genio straordinario. Tutti ne dicono gran bene, anche per riguardo al suo carattere e alla sua gran probità! Si racconta che l'inverno passato, non avendo danari e non volendo defraudar l'oste che l'albergasse, passò più notti 'à la belle étoile'. Mi avevano detto che dopo la buona riuscita di quest'opera ('il Danao') era stato scritturato per comporre a Napoli; ma l'altra sera la Spada di Macerata, maritata qui nel Colonnello Palagi, mi assicurò che ha pattuito di scriver qui altre due Opere dentro un anno, per ottocento scudi. Il bello è, che quando si impegnò a scrivere il Danao, il patto fu che se l'Opera non piaceva al pubblico, l'impresario non l'avrebbe pagato. Io non sono stato a sentirla, perchè i miei occhi in teatro patiscono troppo..."

In occasione del "Danao", la Società del Casino di Recanati gli invia una lettera di congratulazioni. La cittadinanza recanatese è commossa dall'eco delle lodi prodigate a Persiani per il "Danao": "sembrava un sogno che quel povero suonatore di violino, vagante per l'Italia in cerca di pane, fosse ad un tratto divenuto un compositore di grido."
(G. Radiciotti - "Teatro, musica e musicisti a Recanati", pag. 119 - Recanati, 1905)



La svolta della "Ines de Castro", ovvero il suo capolavoro che lo rese celebre in Italia e all'estero

Nella primavera del 1835, quando il Teatro delle Muse di Ancona, dopo il San Carlo di Napoli, rappresentò la "Ines de Castro", molti recanatesi affluirono nella città dorica e riportarono nel proprio paese l'eco delle entusiastiche accoglienze anconetane.
La società del Casino di Recanati lo nominò Socio Onorario; il Municipio gli manifestò sentimenti di ammirazione e di compiacimento, cui Persiani rispose con una lettera.

Persiani alla Magistratura di Recanati :

"1835, 22 giugno, Napoli
Signori, – Se il mio povero ingegno, affinato alla scuola della sventura, mi fruttò qualche plauso sulle scene d'Italia, fortunata imitatrice dell'armonia dei cieli; se furono largamente compensati i miei sudori, niun compenso al certo, niun plauso giunse così grato al mio cuore, quanto le acclamazioni della nostra patria comune, a me sempre dilettissima madre. Voi dunque che la rappresentate sì degnamente, accettate i miei tributi di viva gratitudine; mentre io, confortato dal sorriso della sua lode, cercherò di aggiungere alle poche frondi di alloro che già colsi, cercherò di aggiungerne tante, da formare un serto, non già per coronarne la mia fronte, ma per deporlo ai suoi piedi bagnato delle soavi lagrime della riconoscenza.
Di Voi, illustri Signori,
Servitore D.mo
GIUSEPPE PERSIANI.
"

Paolina Leopardi a Marianna Brighenti, Bologna :

"1835, 29 luglio, Recanati.
. . . . . Mi domandi se ho relazione con Persiani. Io non l'ho veduto che una volta sola mentre dirigeva l'orchestra nel nostro teatro, e da che è partito di Recanati non vi è più tornato. Non gli siamo né meno parenti, chè egli è di onesta ma bassa condizione. Ha due sorelle, le quali lavorano per vivere, dilettanti di musica anch'esse . . . . Quando leggo nei fogli relazione dei 'bei fatti' di lui, lo faccio sapere loro, ma posso dire di conoscerle appena.
"


I gloriosi anni all'estero (Parigi e Londra)

Nel 1837 Persiani si trasferì in Francia, soprattutto perchè si prospettavano condizioni di lavoro vantaggiose per la moglie Fanny Tacchinardi-Persiani:
"non potendo la mia consorte sopportare le fatiche teatrali d'Italia, accettai con sollecitudine l'offerta di Parigi e Londra; perchè le fatiche erano minori e il guadagno maggiore."
Ma anch'egli ne trasse profitto, poichè gli era più facile far rappresentare sue opere all'estero, al seguito della moglie:
"lasciai l'Italia, onde innalzare il già intrapreso edifizio della mia situazione, e quella dei più cari parenti."
[G. Persiani - Lettera a don Giovanni Paccazocchi, Brighton 16 settembre 1844, in: A. Bravi, "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pag. 112]

Madame Persiani as Ines de Castro, dated 1840

"A Recanati devo la vita; a Napoli il mio sapere; a Firenze la difesa del mio onore; a Vienna il grado di appartenere alla Augusta Casa; a Parigi ciò che posseggo. Tutti questi non hanno risparmiato preghiere, e quindi affetti, ed in fine rimproveri, onde costringermi ad una decisione. Ma come potrei essere grato ad una sola, quando Iddio ha voluto che la mia vita fosse affidata a più di una madre? Italia tutta non sa, che Firenze mi aperse le braccia, e che adempì scrupolosamente ai doveri di madre, abbenché io non le fossi figlio!... Io rispetto ed amo tutti quei luoghi ai quali sono debitore di qualche beneficio; ma... non aspirerei (nello stato di agitazione in cui sono) scegliere la mia dimora che in sei palmi di terra ombreggiata da un cipresso, e la patria in quel luogo dove si riuniscono i giusti, dove non vi sono tiranni, dove la sempiterna luce rischiara i felici abitatori che eternamente vi soggiornano."
[da una lettera di Giuseppe Persiani - diretta al canonico Paccazocchi di Recanati - scritta a Vienna nel luglio 1845]



Nell'aprile del 1855 il Municipio di Recanati lo ascrisse al patriziato della città. Nel relativo diploma, si diceva tra l'altro :

"Per aver tu sortito i natali in questo luogo, o prestantissimo uomo, non fu poco lo splendore ed il compiacimento che ridondò alla patria nostra, dalle doti dell'ingegno e dalle virtù dell'animo onde sei nobilmente arricchito. Nessuno per fermo dei tuoi concittadini ignora che il nome tuo sino da più anni qua e colà si spande gloriosissimo per le lingue degli uomini; poichè a te fu conceduto guadagnarti cospicuo seggio fra i maestri dell'arte musicale anche i più eccellenti di questa età. Noi sappiamo ben qual giudizio i periti abbiano dato della scienza singolare che tu possiedi delle leggi dell'Armonia, e quale altissimo conto abbiano fatto delle Opere musicali per te composte coloro cui fu dato gustarle in Firenze, a Napoli, a Parigi, a Vienna, a Madrid, a Londra, a Pietroburgo ed altrove. E mentre destavi ammirazione nell'animo di tanti, non potè certo accadere che i cuori dei Recanatesi non fossero giocondi al di sopra degli altri da somma letizia. Ed è per questo che quante furono le lodi e gli applausi che hai ottenuto da ogni parte per le tue armoniose note nei teatri più illustri d'Europa, altrettante e più furono le voci di gioia sul labbro, e le compiacenze nei cuori dei tuoi concittadini siccome quelli che sanno bene in qual grado con la eccellenza dell'arte tu congiunga meravigliosa costanza e virtù di animo, mercè cui hai potuto sostenere e vincere ogni vicenda di fortuna."
(in: A. Bravi, "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pag. 102)

Persiani, rispondendo da Parigi al Gonfaloniere di Recanati, così scriveva :
"Più del titolo di patrizio recanatese, il quale può senza dubbio accendere l'emulazione, ed il più nobile orgoglio, in uomini più di me capaci e più degni di essere insigniti, m'è cara la certezza che i miei Compaesani non hanno dimenticato l'uomo e l'artista, che anche in mezzo alle più dolorose vicissitudini, come in seno alle gioie, non ha cessato un istante di pensare alla sua terra natale, che fin dalla sua prima gioventù si vide costretto d'abbandonare.
Mi chiamo adunque fortunato se qualche scintilla di quell'estro, che Iddio m'ha concesso, ha potuto gettar qualche luce sul povero mio nome, e renderlo degno della stima e dell'affezione de' miei dilettissimi Concittadini; unico e vero scopo delle mie intenzioni. E se mai accadesse che la mia Musa taciturna dovesse tentare un ultimo volo, il mio pensiero, dopo quello della universale famiglia italiana, sarebbe di rendermi vieppiù accetto all'illustre Municipio di Recanati, che mi fa tanto onore, ed a cui mi veggo fin d'ora legato coi vincoli della più sentita riconoscenza.
"
[G. Persiani - in: A. Bravi, "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pag. 103]



Il compositore

Ferdinando Lauretti, membro della Cappella di Loreto, che aveva avuto una parte di buffo nell'opera prima di Persiani, il 26 gennaio 1826 scriveva da Firenze al recanatese Effizio Paoletti, diffondendo così a Recanati la notizia del successo ottenuto al teatro La Pergola. Ecco il suo giudizio:
"Credo mio indispensabile dovere di prevenirvi che la seconda Opera di questo nostro imperiale e regio teatro della Pergola, e che porta per titolo: 'Piglia il mondo come viene', è stata appositamente scritta per noi dal Sig. Maestro Persiani da Recanati, vostro concittadino. Vi dirò che detta Opera ha fatto furore, perchè scritta con molta profondità e del tutto nuova. Una grande Sinfonia, veramente bella, una gaia introduzione, e tutti i pezzi scelti: un magnifico e grandioso finale; e particolarmente la stretta, tagliata in grande. Nel secondo atto una eccellente introduzione, un bellissimo duetto di noi due buffi, e un sublimissimo sestetto, tirato con una maestria senza pari; e finalmente tutti gli altri pezzi scelti. Il giovane Maestro venne chiamato sulla scena da un numeroso popolo accorso in folla al teatro: noi tutti applauditi. Ritenete dunque una musica scelta, profonda, di gusto originale..." Ed il Lauretti, che non era l'ultimo arrivato in fatto di musica, sostiene ancora che, sebbene Persiani sia ancora molto giovane, ha le qualità per affermarsi come grande musicista:
"gloriatevi che la vostra Patria avrà tra poco anch'essa il suo Capo d'Opera."
("Il Casanostra 1888", A, XXXIII, Recanati 1887, Lettera VII, pagg. 42-43)

Il giornale "La Fama", riprendendo un articolo di un giornale francese, così scrive in merito al capolavoro di Persiani, la "Ines de Castro" presentata al Teatro Italiano di Parigi la sera del 24 dicembre 1839 ed accolta con grande entusiasmo:
"La musica del maestro Persiani respira tutta un cotal sentimento di malinconia che non è privo di vaghezza: tuttavolta si desidererebbe qua e là la maggior energia; se il maestro Persiani avesse scritto quest'opera per il pubblico parigino, certo ei l'avrebbe composta in diversa maniera. Nullameno, tal quale essa è giustifica pienamente il successo ottenuto a Parigi e quelli riportati in Italia. L'Ines de Castro diverrà in breve la prediletta del pubblico, e piglierà cittadinanza francese a lato delle più riputate opere italiane. Essa aha confermato la fama del maestro e quella dei cantanti."
("La Fama", A.V, 3 gennaio 1840, pag.8)



Il Bravi, quando Persiani aveva smesso da poco di comporre musiche operistiche, ma era molto vivo il ricordo dei suoi successi, scriveva:
"Quando ci han detto che la strumentatura di lui è semplice ed egregia; che la musica è piena di verità e sempre adattata alla situazione che dipinge; che egli ha piacevolmente stupefatto il mondo con la opposizione della semplicità alla forza; io son pago a credere non abbisognarne più parole, perchè ci sia dato rilevare in lui i caratteri del genio, e del genio italiano."
(A. Bravi, "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pag. 99)

Il critico francese Pougin in un articolo scritto in occasione della scomparsa di Persiani, affermava:
"Persiani era un uomo di talento, scriveva bene e conosceva tutte le risorse della sua arte..."
(A. Pougin - "France Musicale" n.34, Parigi 22 agosto 1869, pag. 264)

Clemente Benedettucci, nel 1884 pubblicando un catalogo di persone di cultura recanatesi, confronta Persiani con Leopardi e sostiene che è un grande figlio di Recanati, una gloria "parallela a quella del Leopardi":
"Se la poesia addita in Recanati un suo gran figlio, vuole additarlo anche la Musica; e parmi giustizia che si tenga pari memoria tra noi dei due cigni recanatesi (mi si passi la metafora) che contemporaneamente facevano echeggiare per l'Europa la sublimità dei loro canti. Le due arti sorelle dovrebbero avere ognuna il suo monumento in Recanati."
(C. Benedettucci - Biblioteca recanatese, Recanati 1884, pag. 105)

Come scrive Giovanni Tebaldini, maestro di Cappella a Loreto, Persiani fu favorito dalla collaborazione di interpreti spesso di valore, che contribuirono ad esaltare il valore delle sue opere:
"Chè se da un lato il doversi misurare con la forza trionfante di Rossini, di Bellini e di Donizetti, creava al Persiani, innanzi al pubblico, una posizione assai difficile, per lo contrario il concorso di artisti valenti e di grido, quali, la Grisi, la Malibran e la sua diletta sposa Fanny Tacchinardi, il suocero Nicola Tacchinardi, Rubini, Duprez, Donzelli, Lablache, Mario de Candia e Ronconi, lo collocavano in un posto assai privilegiato, e da molti fors'anche invidiato."
(G. Tebaldini - "G. Persiani e F. Tacchinardi", in: Rivista Musicale Italiana, vol. XII, Torino 1905, pag. 583)



L'uomo

Il famoso tenore Nicola Tacchinardi, padre e maestro di canto della figlia Fanny, rivela l'onestà e la sua modestia:
"Il Maestro Persiani, persona onestissima sotto qualunque rapporto, ha un pensare filosofico, che lo rende indifferente a qualunque elogio gli venisse diretto."
(N. Tacchinardi, Lettera a Rosa Persiani del 9 giugno 1846, in: A. Bravi, "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pag. 108)

Fanny nei panni di Zerlina, nel Don Giovanni di Mozart - Londra 28 giugno 1838

L'attaccamento alla famiglia fu uno dei cardini della sua vita. Il Bravi, che conosceva la famiglia Persiani ed era un estimatore del musicista recanatese, afferma che "negli affetti di padre, di marito, di fratello e di congiunto ebbe quella profondità di cuore onde egli in modo mirabilmente sublime traeva l'armonia delle sue note." (A. Bravi, "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pag. 109)
Ed ancora, asserisce che: "Nella illibatezza dei costumi, e nel sincero attaccamento alle dottrine ed alle pratiche della Religione parve uomo degno di altre età."
(A. Bravi, "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pag. 109, nota 22)



Persiani ebbe forza di volontà, tenacia e costanza di propositi, tanto che non si è lasciato abbattere dalle difficoltà, dagli ostacoli e dalle sventure, e tanto da poter affermare: "La Provvidenza mi ha dotato di una complessione fortissima, ed io resistevo agli insulti della fortuna, come lo scoglio sfida le onde più terribili."
[G. Persiani - in: A. Bravi, "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pag. 113]

Il Benedettucci mette a confronto l'uomo Persiani con l'uomo Leopardi, esaltando il primo:
"Infelici ambedue questi grandi genii nostri della prima metà del secolo XIX, Leopardi e Persiani, l'uno si abbandonò allo sconforto e amaramente il cantò, l'altro sorretto dalla speranza, ne tradusse la soavità nelle sue stupende armonie. «io che leggeva scritto (così trovasi in una delle lettere del Persiani) nella vela (della sua barchetta allegorica) religione e coraggio, seguitai l'intrapreso viaggio della mia penosa vita.» E Leopardi che nella sua vela non legge più 'Religione', non vi legge neppure più 'coraggio'. E la sua vita s'infranse a metà."
(C. Benedettucci - Biblioteca recanatese, Recanati 1884, pagg. 106-107)

Il Tebaldini afferma abbastanza giustamente che la storia "può e deve ricordare che egli possedette il genio della bontà, il genio del sacrificio, della virtù e dell'amore e che, per le aspre vicende da lui attraversate senza un rimpianto, senza un lamento che non fosse da uomo forte, Giuseppe Persiani merita di essere additato quale vigoroso esempio di rettitudine a tutti coloro che le battaglie della vita si preparano virilmente a combattere."
(G. Tebaldini - "G. Persiani e F. Tacchinardi", in: Rivista Musicale Italiana, vol. XII, Torino 1905, pag. 591)



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AL MERITO INCOMPARABILE
Del Signor Maestro
GIUSEPPE PERSIANI
RECANATESE

Quando nella Primavera dell'anno 1835
si produceva con universale aggradimento, e plauso
NEL TEATRO DELLE MUSE IN ANCONA
L'OPERA
INES DE CASTRO
DA ESSO SCRITTA NEL PRECEDENTE CARNEVALE
PER IL REGIO TEATRO DI S.CARLO IN NAPOLI

LA SOCIETA' DEL CASINO DI RECANATI
compiacente di averlo fra i suoi
esprimeva la sua esultanza
col seguente

Sonetto

"Di nunzia Fama sulle fide penne
O PERSIANI, si librò tuo nome,
E per l'Italo Ciel suonando, oh come
Cinto di nuova luce a noi pervenne!

Alla tua Patria i Figli suoi perenne
Gloria, sì diero, e inghirlandar le chiome;
Ma tal' l'onori Tu, che Invidia, dome
L'ire, si tacque, ed abbassò le antenne.

Ti udiro, e plauso all'arte tua divina,
Partenope, Fiorenza, e Parma fero,
E dell'Insubria la Città Regina.

Sopra ogni grido il tuo valor si estende.
Qual meta avrà tua gloria?... or vanne altero;
Col Pesarese onore il tuo contende."

RECANATI
Dalla Tip. Morici
con approvazione
1835.

'Sonetto' della Società del Casino di Recanati dedicato al Persiani per il successo tributato alla sua opera "Ines De Castro" rappresentata al teatro delle Muse in Ancona nella primavera del 1835


Fonti :

A. Bravi - "Reminiscenze recanatesi", Recanati, 1878, pagg. 88-94, 99, 102-103, 108-110, 112-113, 116, 119 [A. Bravi, "Le influenze della patria sulle menti ossia Notizia intorno a G. P. da Recanati", in "Reminiscenze recanatesi", Recanati 1878, pp. 79-116]
C. Benedettucci - Biblioteca recanatese, Recanati 1884, pagg. 106-107
G. Persiani - Lettere, in "Il Casanostra 1888", A, XXXIII, Recanati 1887, pagg. 35-70 (epistolario)
AA. VV., Giuseppe Persiani, in "Il Casanostra 1889", A. XXXIV, Recanati 1888, pag. 35-38, 59

La Biblioteca Benedettucci di Recanati, presso la Biblioteca Comunale, possiede lettere di Giuseppe Persiani e documenti a lui relativi (faldone Cose recanatesi, cartella 246, fascicolo Giuseppe Persiani).

Giuseppe Radiciotti - "Teatro, Musica e Musicisti in Recanati" - Recanati, Tipografia Rinaldo Simboli, 1904
Celso Minestroni - "Commemorazione del concittadino Giuseppe Persiani, musicista (1799 - 1869) nel I° centenario della morte" - Recanati, 1969
Saverio Durante - "Le Ines de Castro e la Ines di Giuseppe Persiani" - Milano, 1970
Giacomo Bellucci - "Giuseppe Persiani, operista italiano dell'ottocento" - Tecnostampa Recanati 1980
Elvio Mancinelli - "Giuseppe Persiani, musicista italiano dell'Ottocento" - Publiscoop Edizioni ('Collana Pubblisaggi 7'), 1995

mercoledì 11 dicembre 2019

Voce ed Arte di Fanny Tacchinardi-Persiani, nelle recensioni dell'epoca (1832-1858)

VOCE ED ARTE DI FANNY TACCHINARDI-PERSIANI (a cura di Mattia Peli)

Fanny Tacchinardi in 'Strenna Teatrale Europea', Vol. 3 No. 1 (1840) [1p] 81-82


All'Esimia Cantatrice Signora FANNY TACCHINARDI PERSIANI, che con sommo plauso sostiene la parte di prima Donna assoluta nell'I. e R. Teatro degli Accademici Avvalorati di Livorno nell'Estate dell'anno 1832.

 SONETTO

"Alma gentil che sì profondi in core
Di chi t'ascolta, e vede imprimer sai
Amore ed odio, e quanti affetti e guai
L'umana vita aspergon di dolore!

Lieta la Patria a te plauso ed onore
In questo dì comparte, e ognor sarai
Diletta a questo suolo, ove non mai
E' vano il merto, e la virtù non muore.

Felice te, che sul fiorir degli anni
A non orrevol men che dura meta
Di gloria sol bramosa alzasti i vanni!

Ben dritto egli è che lodi e gloria mieta
Rara virtude, e de' tuoi studj, e affanni
In cor superba andar tu debba e lieta."

(in: "TEATRI, ARTI E LETTERATURA" - Bologna, 20 settembre 1832 - Album Teatrale)


"(...) Il suo metodo, il modo con cui dice i recitativi, tutto è bello e puro; essa è degna figlia ed allieva di suo padre, il tenore Tacchinardi, sì meritatamente celebrato."

(così viene descritta la persona e l'arte di Fanny Tacchinardi-Persiani, dal corrispondente milanese del periodico "Teatri, arte e letteratura" di Bologna, fascicolo del 1° agosto 1833)


Nello stesso mese di febbraio [1834], la sera del 26, alla Pergola di Firenze andava in scena "Rosmunda d'Inghilterra" - opera nuova di Donizetti. Trattandosi d'un melodramma, per noi del tutto sconosciuto, mi pare interessante riprodurre parte d'un articolo comparso alcuni giorni dopo quella prima rappresentazione:

«...Al pubblico piacque assai la prima sera e ne diede segni evidenti al nostro gradito Donizetti con replicati applausi e replicate chiamate al proscenio. Lo avrà forse ispirato la soavità del canto della Tacchinardi-Persiani? Crederemmo certamente che sì. (...) La cavatina di sortita di Duprez (Errico II) è d'un genere grande e Duprez la canta grandemente e in modo da entusiasmare. La stessa emozione si manifesta verso la Tacchinardi-Persiani (Rosmunda). Essa piace immensamente. La voce di questa prima donna non è molto forte, ma così limpida, pura e intonata che si gode tutto il suo talento e nulla si perde di quello che eseguisce con infinita precisione e buon gusto. Chi non riconoscerebbe, in specie nei recitativi, la degna allieva di suo padre?...»

(in: Gino Monaldi - "Cantanti celebri del secolo XIX" - Roma, Nuova Antologia, 1907)

"(...) Qual diletto non ti dà Essa, con quelle voci sostenute e rinforzate che sembrano prodotte da un Campanello del più fino metallo, che ora terminano con uno smorzo purissimo, ed intonato, ed ora con ornamenti d’un gusto squisito, di una esecuzione facile perfetta e graziosa."
("Il giornale di commercio e d’industria", 5 marzo 1834)


Giudizio critico sul trionfo della Tacchinardi-Persiani in "Beatrice di Tenda" :

Quest'opera è stata un vero trionfo per la Tacchinardi Persiani che ne è la protagonista, e solo chi l'ha udita può (se non esprimere) comprendere almeno quanto e come a suo talento Ella desti, in chi la mira e l'ascolta, straordinario e possente tumulto d'affetti. (...)

Non parlerò di quel puro sillabare che tanto influisce sullo spettatore e che in lei è prezioso retaggio paterno, non di quel finissimo discernimento, col quale sa scegliere le sue fioriture, nelle quali non bene sapresti se più ammiri l'eleganza ed il gusto, o la finita e facile esecuzione, ma dirò solo che il suo metallo di voce è sì limpido, che le vaste volte di s. Carlo, in cui pur l'udimmo con quest'opera, ne risuonano in ogni punto.

[riportato in: "TEATRI, ARTI E LETTERATURA" - ANNO 12.mo N° 563–Tom. 22. Bologna, 27 Dicembre 1834]


Il 6 aprile 1836, Alessandro Lanari, "appaltatore teatrale", scriveva a Giuseppe Berti, presidente agli spettacoli alla Fenice :

«Il primo ed unico movente che mi ha fatto risolvere ad accudire all’appalto del loro Gran Teatro fu la sicurezza di poter possedere l’impareggiabile artista Sig.ra Fanny Tacchinardi Persiani da tutti gli appaltatori ritenuta la prima artista che esista dopo la Malibran (...)
Una delle prove poi più convincenti è l’entusiasmo che quest’artista desta presentemente in Bologna nell’opera "La sonnambula" sostenendo il confronto della somma fra le artiste: della Malibran! costringendo a mandare indietro gli spettatori tutte le sere. L’esempio che Ella saviamente mi porta trovandomi l’eccezione sul volume della sua voce, calcolando da quando nei suoi principij s’intese nel suo teatro, sarebbe ragionevolissimo, per chi non sa che la sua voce d’allora è adesso aumentata del triplo, come del triplo è aumentata in azione ed arte. Per il volume della voce l’esempio di S. Carlo in Napoli parmi possa essere sufficiente.»

BOLOGNA. Teatro Comunale. – La Sonnambula dell'immortale Bellini.
(...) – "La leggiadra Amina (signora TACCHINARDI PERSIANI) destò un entusiasmo indicibile. I suoi modi semplici ed ingenui; la sua voce scorrevole, elastica, sonora, intonata, estesissima"

(in: "TEATRI, ARTI E LETTERATURA" - Bologna, 28 aprile 1836)


BOLOGNA. "La sera della scorsa Domenica 29 maggio ebbero termine le rappresentazioni d'opera in codesto nostro maggior teatro, per la corrente stagione di Primavera. Chiuse le recite l'INES DE CASTRO, del maestro Persiani, del cui felicissimo incontro toccammo di volo nell'ultimo nostro foglio. L'esito di quest'opera fu un vero trionfo sì pel maestro, che per l'inarrivabile sposa di lui, signora FANNY TACCHINARDI, che colse in ogni sera le più belle e ben meritate corone dal Pubblico entusiasmato (...) diremo che, scritta quest'opera per la somma delle attrici cantanti, la Malibran, non gli vien meno alcuno de' tanti suoi pregi qualora sia dato vederla e udirla dalla consorte di Lui, che ne dettava le sublimi note. Nè migliore interprete poteva desiderare de' propri sentimenti, il maestro Persiani, chè le pene della infelice consorte di D. Pietro di Portogallo sono sì al vivo ritratte dalla Tacchinardi da costringere all'affanno ed al pianto chiunque se ne faccia spettatore. E ben ne testimoniarono gli applausi che il Pubblico le tributava ad ogni suo pezzo e che maggiori, se pure è possibile, facevansi alla scena finale dell'opera, che le meritò in ciascuna sera innumerevoli chiamate sul proscenio, e sola, e in unione al maestro ed ai valorosi compagni; chiamate che pur eran copiose al finir d'ogni altro atto."

(in: "TEATRI, ARTI E LETTERATURA" - Bologna, 4 giugno 1836)


MODENA. 3 giugno 1836. – "Vi scrivo tuttavia dominato dall'impressione vivissima suscitata in me dalle due prime rappresentazioni della Sonnambula dataci nel nostro teatro Comunale (...)

La signora Persiani, degna di essere noverata fra le prime attrici cantanti del giorno, non deve passare allo straniero insalutata e inestimata da suoi connazionali italiani, a norma de' suoi meriti straordinari. (...) dobbiamo riconoscerla uguagliata da poche altre famose donne in ciò che costituisce l'assoluta maestria del canto, secondata da una voce maneggiabile in un grado sorprendente, ed inferiore a pochissime nella grazia, nell'aggiustatezza e nel calore dell'azione. Anzi, a mio singolar modo di vedere, l'ingenuità, la semplicità, 'la bella e vera natura di Amina', sono da lei rappresentate con sì giudiziosi e fini modi di superiore intelligenza, senza esaltazione o sforzi 'da effetto, o esagerazioni fuori di carattere', che se un'altra attrice (...)
il genio con cui ella sa mettere a profitto il tesoro immenso d'un'arte trasfusa e personificata in lei (...) la mettono in grado di servire in un modo stupendo alla varietà, al gusto, all'espressione drammatica, alla frase musicale, con una vena inesauribile, un colorito vivacissimo, un senso, una dolcezza ineffabile, una soavità che incanta, una voluttà che rapisce. Tanti pregi uniti e un esito così felice non hanno paragone fra noi, salvo in bocca di quei modenesi ricordanti ancora il rinomatissimo di lei padre con tal copia di elogi, che lasciava increduli noi giovani finchè venisse la figlia a giustificarli.


(in: "TEATRI, ARTI E LETTERATURA" - Bologna, 9 giugno 1836)


VIENNA.
I. R. TEATRO PRESSO LA PORTA DI CARINZIA.

" (...) Il giorno 27 giugno, come una delle ultime rappresentazioni dell'opera italiana, si diede la Lucia di Lammermoor di Donizzetti.
Madama Tacchinardi Persiani superò sè stessa; ella non aveva mai cantato bene come cantò questa volta.
(...) quello che fece madama Tacchinardi in questa sera fu il 'non plus ultra' della perfezione nell'arte del canto. Per ben lungo tempo, anzi per sempre, conserveranno i Viennesi la memoria di questa insuperabile cantante, la quale ha reso loro così sensibile la sua partenza unicamente per accrescere il piacere universale quando ritornerà, come speriamo. (...) "

(Cosmorama teatrale, in appendice al COSMORAMA PITTORICO - 10 luglio 1837)


Paris.—Italian Opera.—Debut of Mme. Persiani.

" (...) She has all the lower tones of a regular soprano, and, at the same time, an amazing compass above; she rises, without effort, a third higher than any singer we have hitherto heard in Paris, reaching E with ease. We have never heard any other singer go above C. For execution of rapid passages, up and down the scale, quite faultless; her shake brilliant; 'gruppetti', 'fioriture', every ornament and grace of the most refined school of singing, perfect (...) The Italians consider Mme. Persiani as their best singer."

[Ella possiede tutte le note basse di un regolare soprano, e, al contempo, una straordinaria estensione verso l'alto; sale, senza sforzo, una terza sopra rispetto a qualsiasi cantante che abbiamo finora sentito cantare a Parigi, raggiungendo il Mi sopracuto con facilità. Non abbiamo ascoltato nessun altra cantare oltre il Do acuto. Nell'esecuzione di passaggi rapidi, su e giù nella scala, davvero impeccabile; il suo tremolo brillante; 'gruppetti', 'fioriture', ogni ornamento ed ogni abbellimento della più fine scuola di canto, perfetti (...) Gli italiani considerano la Sig.ra Persiani la loro miglior cantante.]

(THE MUSICAL WORLD - Nov. 17, 1837)


Paris.—Donizetti's new opera, ' Lucia di Lammermoor,' has been completely successful at Paris.

" (...) she displays at each successive representation, a fund of amazing powers, and means hitherto unknown. It is quite impossible to carry farther the science of vocalization, the ease, the certainty, the good taste, in fine, the art of singing in all its various branches. Mme. Persiani ought, most decidedly, to have a professorship at the Conservatorio, for she is the greatest professor that has appeared for many years on the lyrical stage at Paris."

[Ella esibisce ad ogni ulteriore rappresentazione, un fondo di straordinarie forze, e mezzi finora sconosciuti. E' davvero impossibile portare oltre la scienza di vocalizzazione, la facilità, la sicurezza, il buon gusto, in conclusione l'arte del canto in tutte le sue varie diramazioni. La Sig.ra Persiani dovrebbe, decisamente, avere una cattedra al Conservatorio, poiché ella è la più grande maestra che sia apparsa sul palcoscenico lirico di Parigi.]

(THE MUSICAL WORLD - Dec. 22, 1837)


Il 9 marzo 1839 si rappresentava, per la prima volta, alla Scala di Milano il "Bravo" di Mercadante (...) il 17 dello stesso nome a Parigi si fondava un giornale dello stesso nome, "Il Bravo", e s'inaugurava con un concerto, alla Sala Herz, che riuscì una delle più grandi solennità musicali del tempo.
La direzione del concerto era affidata a Donizetti.
Al pianoforte sedeva il maestro Tadolini. Nel programma figuravano i nomi della Grisi, della Tacchinardi-Persiani e dell'Albertazzi, e quelli di Rubini, Duprez, Ivanoff, Tamburini e Lablache, vale a dire dei primi cantanti del mondo. (...)

« (...) Tamburini e Rubini avevano, come due araldi, preceduto l'arrivo d'una delle favorite del pubblico. L'udienza battè infatti tre volte le mani quando comparve la Persiani, leggiadramente vestita, la quale con quella voce e quell'arte meravigliosa, a tutti ormai nota, cantò l' "aria" d' "Alessandro nelle Indie" di Pacini, gioiello d'esecuzione nuovo per Parigi. La Persiani è una delle più alte maestre del canto italiano, e lo mostrò in quell'aria di cui il pubblico, insaziabile tiranno, voleva ad ogni costo la replica. (...) »

Il vecchio e illustre Panofka, maestro dell'Ivanoff, col quale un mio amico ebbe propizia occasione d'incontrarsi, alcuni anni or sono, così riferiva le impressioni da lui provate a quello storico concerto:

« (...) Una bella voce, secondo me, è quella che, in una giusta estensione del suo registro, è, ad un tempo, forte, limpida, rotonda, vibrata, pieghevole; senonchè le suddette qualità è mestieri trovarle riunite in tutti i gradi della scala vocale d'un cantante: l'arte sola più dare cotale perfezione. (...)
La Persiani è cantante oggi senza rivali nel genere leggero. Qui a Parigi la chiamano "La Fata" - lo sapete. La sua gola è un portento! I suoni ne escono come da una canna d'argento, diffondendo un piacere indicibile. Il suo metodo e il suo stile sono quanto di meglio io conosca.»

(in: Gino Monaldi - "Cantanti celebri del secolo XIX" - Roma, Nuova Antologia, 1907)


"(...) La voix de Mme Persiani n'est pas seulement d'une justesse et d'une sonorité surprenantes, d'un volume et d'une étendue extraordinaires, elle a encore toute la souplesse et toute la grâce que le travail le plus persévérant puisse donner. Articuler la musique, en attaquer les passages difficiles avec plus de netteté et de précision que ne le fait Mme Persiani, voilà qui serait impossible; car l'habile cantatrice a sur ses facultés vocales le plus complet empire, réglé par un goût exquis. (...)"

[La voce della Persiani non è solo di una precisione e di una sonorità sorprendenti, di un volume e di un'estensione straordinari, ma possiede anche tutta la flessibilità e tutta la grazia che il esercizio più tenace può produrre. Articolare la musica, attaccare i passaggi più difficili con più chiarezza e più precisione della Signora Persiani, ecco ciò che sarebbe impossibile; perché l'abile cantante ha il più completo possesso delle proprie facoltà vocali, guidato da un gusto squisito.]

(dal profilo sull'artista scritto da J. Chaudes-Aigues, intitolato "Madame Persiani" apparso su "L'Artiste", Paris 1839)


"(...) She has a voice which is what critics call 'a legitimate soprano'. It has no great volume of tone, but is clear, flexible, and pure, its best notes running from C, in the treble clef to its octave. Her cadences are many and intricate, but she has immense flexibility of organ, and never fails in even the most difficult attempts. She does with her voice what Paganini does with his violin—runs exquisite passages, one after another, each more difficult, and all successful. Her acting has not the grandeur of Pasta, nor the pathos of Malibran-but it has a naturalness (if I may con a word) which has rarely been surpassed."

[Ella ha una voce che i critici chiamano 'un legittimo soprano'. Non ha gran volume di suono, ma è chiara, flessibile, e pura; le sue note migliori vanno da Do in chiave di violino all'ottava sopra. Le sue cadenze sono molte e complesse, ma ella possiede un'immensa flessibilità dell'organo vocale, e non fallisce mai nemmeno nei tentativi più difficili. Ella fa con la voce quel che Paganini fa col violino—esegue splendidi passaggi, uno dopo l'altro, uno più difficile dell'altro, e tutti ben riusciti. La sua recitazione non ha la grandiosità della Pasta, nè il pathos della Malibran-ma ha una genuinità (se posso rubare una parola) che è stata raramente superata.]

[Signora Persiani, the new prima donna at the Italian Opera ("The Musical Review" - New York, 1839)]


Fanny Tacchinardi-Persiani (Adina) ed Antonio Tamburini (Belcore) in "L'elisir d'amore" di Donizetti - Litografia, ca. 1835-40

Parigi. Teatro italiano.
(...) "L'Elixir d'Amore con Lablache, Tamburini, Mario e madama Persiani presenta l'insieme il più delizioso. Madama Persiani sembra, se pur è possibile, anche migliore dell'anno scorso in quelle vocalizzate così difficili e così graziose ch'ella getta con tanta arditezza in quella scala cosi alta, che niun'altra voce di soprano non potrebbe arrivarvi."
("Revue des Théâtres").

(in: "TEATRI, ARTI E LETTERATURA" - Bologna, 7 novembre 1839)


PARIGI. — "La Sonnambula al Teatro italiano colla Persiani e Rubini ha avuto un trionfo dei più solenni, e sembrava che fosse la prima volta che si rapresentasse quest' Opera. Rubini sorprese (ed è tutto): la Persiani cantò 'come una fata': gli applausi furono dei più clamorosi e straordinari. (...)"

(in: "TEATRI, ARTI E LETTERATURA" - Bologna, 21 novembre 1839)


"(...) una Malibran, una Persiani, veri modelli del bel canto. (...)"

(in: "TEATRI, ARTI E LETTERATURA" - Bologna, 12 dicembre 1839)


Nel dicembre del 1839 Fanny Tacchinardi-Persiani interpretò con grande successo l'INES DE CASTRO nel Teatro Italiano di Parigi. Ecco alcuni giudizi d'elogio della cantante, tratti dai giornali dell'epoca :

"La Fama" a. V, del 3-1-1840, pag. 8 - Musica - Teatri Stranieri :

"L'Ines di Castro del maestro Persiani, ottenne ora un successo assai favorevole al Teatro Italiano di Parigi. (...) Quello che importa di farvi intendere è la grazia irresistibile, la suprema abilità, colla quale la signora Persiani canta ed agisce sotto le spoglie della povera Ines: essa è quasi sempre sulla scena, e porta da sola il peso delle più importanti situazioni. Tutto ciò che possiamo dire della Persiani è, ch'ella tocca sempre i confini della perfezione, e non di rado la raggiunge."

(riportata in: Saverio Durante - "Le Ines de Castro e la Ines di Giuseppe Persiani" - Milano, 1970)


"On conçoit tout l'effet qu'a produit le beau talent de madame Persiani dans le rôle d'Inès de Castro, employé cette fois à faire valoir l'ouvrage de son mari. Presque constamment en scène, cette grande cantatrice a eu l'occasion de faire reconnaître la flexibilité de son talent; car dans cet opéra elle a des morceaux à chanter dans tous les modes, depuis celui si gracieux et qu'elle dit si bien dans la prison "Cari giorni a me sereni", jusqu'aux grands airs pathétiques qu'elle chante lorsqu'Inès, devenue folle, finit par mourir sur la scène."

[Comprendiamo tutto l'effetto prodotto dal meraviglioso talento della Signora Persiani nel ruolo di Inès de Castro, votato questa volta a legittimare l'opera del marito. Quasi sempre in scena, questa grande cantante ha avuto l'opportunità di far riconoscere la versatilità del suo talento; perché in quest'opera ha delle arie da cantare in tutti i modi, da quello grazioso che dice così bene nella prigione  "Cari giorni a me sereni", fino alle grandi arie patetiche ch'ella canta quando Inès, divenuta pazza, finisce per morire in scena.]

(Théâtre royal Italien. Chronique d'Inès de Castro, opéra-séria en deux actes, musique de Persiani. Avec Mme Persiani, Rubini et Lablache. "Annuaire historique universel pour 1839". Revu par M.Charles-Louis Lesur)


"Un solo giudizio può darsi sulla Persiani, e questo giudizio è sempre lo stesso in qualunque Opera in cui canti. Essa riunisce cioè la maggiore maestria con la più rara facilità ed agevolezza, e giunge alla perfezione. La sua grande Aria di sortita nell'Atto primo, la sua parte nel Terzetto del secondo Atto, e la sua Cavatina nella prigione, furono da essa dette con grazia tanto inesprimibile, che veniva interrotta quasi ad ogni battuta dai grandi applausi. Moltissime persone che avevano avuta la fortuna di sentire cantata dalla Malibran la parte di Ines dicevano ad alta voce nei loro Palchi, che la Malibran non la cantava meglio. Ciò deve credersi facilmente; giacché vi è nel genio musicale come nel vocale e nel poetico, un grado, dove la rivalità sola è possibile ma non la preminenza. Ora madama Persiani è giunta a questo grado come degna e legittima erede di madama Malibran".

[L' "Outre-mer", a proposito dell'esecuzione parigina della "Ines de Castro" (29 dicembre 1839)]


LONDRA. Teatro Italiano. "La Sonnambula colla Persiani, col tenore Ricciardi e Lablache figlio. S. M. la Regina accompagnata dal prìncipe Alberto assistere si piacque alla prima rappresentazione di cotesta Opera, nella quale per la prima volta s'intese in quest'anno la magia di voce e d'arte della Persiani, che vi cantò colla usata eccellenza. (...) — Per tre sere eseguita venne la Sonnambula, e l'esito ne fu quale aspettar potevasi da quella incantatrice Sirena che appellasi la PERSIANI, e dal Ricciardi, entrambi applauditi furono, e chiamati e richiamati per più volte sulla scena, ed al terminare dello spettacolo."

(in: "TEATRI, ARTI E LETTERATURA" - Bologna, 9 aprile 1840)


LONDRA. Teatro di Sua Maestà. "La sera del 25 aprile andò in iscena la Lucia con applausi infiniti ai toccanti e melodiosi accenti di RUBINI, ed al canto sì drammatico della Persiani;"

(in: "TEATRI, ARTI E LETTERATURA" - Bologna, 14 maggio 1840)


In occasione della rappresentazione di "Linda di Chamounix" nel novembre 1842, al Teatro Italiano di Parigi, Donizetti scriveva tra l'altro :
"Stasera seconda di 'Linda'. Felicissimo esito. Replicato il finale al terzo atto. La Persiani grande attrice e cantante. Tutti, tutti bene."
(G. Donizetti, Lettere inedite, Roma, 1892, Lettera LXV, pagg, 76-77)


Alla fine del 1843 interpretò felicemente l'opera del marito, "Il Fantasma". Così scrive un giornale del tempo :
"La Persiani non ha cantato mai in tal modo; prima d'ora non non la credevamo capace di tali prodigi. In primo luogo la sua voce ha guadagnato immensamente; è divenuta quasi piena, pastosa; e poi ha una facoltà, che può dirsi unica, di 'dire' sulle note più alte; così, quasi tutto il suo recitativo in quest'opera è scritto fra il 're' di mezzo e il 'la' sopra le righe. Lo ripeto, la Sontag e la Damoreau, corifee per eccellenza di questo genere civettuolo ed ornato, non han fatto mai, nei loro più brillanti capricci, nulla che possa dare un'idea, sia pure lontana, delle note che essa emette e moltiplica con facilità incredibile."
("Revue des deux Mondes", in G. Radiciotti - "Teatro, musica e musicisti a Recanati", pagg. 137 e segg. - Recanati, 1905)


Teatro Italiano. "Il Fantasma", opera del maestro Persiani :

" (...) Quanto alla famosa Polacca della Persiani, è impossibile dare un'idea dei trasporti eccitati da questo meraviglioso bijou musicale. Tutto il teatro applaudiva con una frenesia che per alcuni minuti minacciava di non potersi trattenere. Questo pezzo, in cui la Persiani fa mostra di sì stupendi prodigi di vocalizzazione, solo basterebbe a fare la fortuna d'un'opera. (...) "

(in: "Gazzetta Musicale di Milano" - Domenica 16 febbraio 1845 - "NOTIZIE")



"La voix de Mme Persiani, soprano très-étendu, qui n'embrasse pas moins de deux octaves et demie, brillait surtout par une souplesse vraiment extraordinaire, qui permettait à la cantatrice les fioritures et les effets de vocalise les plus hardis. L'opéra élégiaque allait mieux à son talent que le rôles tragiques, que la petitesse de sa taille, la légèreté un peu maigre de sa voix et le manque d'énergie dramatique concouraient à lui interdire."

[La voce della Persiani, soprano dalla voce molto estesa, che abbraccia non meno di due ottave e mezzo, brillava per una morbidezza davvero straordinaria, che permetteva alla cantante le fioriture e i vocalizzi più audaci. L'opera elegiaca conveniva di più al suo talento rispetto ai ruoli tragici cosa che la sua altezza ridotta, la leggerezza della voce e la mancanza di energia drammatica concorrevano a escludere.]

(Gustave Vapereau - "Dictionnaire universel des contemporains", 1858)


Il rinomato soprano Fanny Tacchinardi-Persiani, figlia e allieva del tenore Nicola Tacchinardi :

(...) a Milano la chiamavano "la piccola Pasta".

(in: "Dizionario Universale dei Musicisti" compilato da Carlo Schmidl. Ricordi - Trieste, giugno 1887 - pagine 548) 

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lunedì 28 gennaio 2019

Profilo vocale-attoriale della Signora Persiani, soprano di coloratura del Bel Canto italiano


Ecco un punto fondamentale per capire la voce e l'arte del soprano italiano di "coloratura" Fanny Tacchinardi-Persiani, estratto dal profilo sull'artista scritto da J. Chaudes-Aigues, intitolato "Madame Persiani" apparso su "L'Artiste", Paris 1839 :

"Qualités naturelles et qualités acquises, instrument rare et méthode parfaite, Mm Persiani ne réunit-elle pas tout, en effet?
La voix de Mme Persiani n'est pas seulement d'une justesse et d'une sonorité surprenantes, d'un volume et d'une étendue extraordinaires, elle a encore toute la souplesse et toute la grâce que le travail le plus persévérant puisse donner. Articuler la musique, en attaquer les passages difficiles avec plus de netteté et de précision que ne le fait Mme Persiani, voilà qui serait impossible ; car l'habile cantatrice a sur ses facultés vocales le plus complet empire, réglé par un goût exquis. De la perfection sans pareille où est arrivée Mme Persiani, quelle preuve pourrions-nous donner meilleure que la facilité de la cantatrice à briller dans la grande musique? La voix de Mme Persiani n'a pas besoin de traits et de roulades pour provoquer l'enthousiasme ; elle exécute les difficultés mieux que personne, sans contredit, avec une audace et un bonheur qui tiennent du prodige ; mais elle s'entend admirablement aussi à faire valoir la musique sérieuse et simple, ce qui est le comble de l'art.
Comme actrice, Mme Persiani mérite encore des éloges sans réserves. Petite, pâle, la figure un peu maigre, l'oeil rêveur et tendre, le geste vif et ardent, elle est à merveille dans les rôles dramatiques ; et, deux jours après, le regard pétillant, les lèvres railleuses, la démarche coquette, elle se fait applaudir dans les rôles qui demandent exclusivement de la finesse et de l'esprit. Zerline, Adine, Lucie, autant de caractères particulièrement divers que Mme Persiani sait rendre tour à tour avec une franchise et une vérité incomparables, tant est mobile et expressive, c'est-à-dire intelligente et belle, sa douce physionomie !"





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